Sébastien Lagrue, champion du monde de la chocolatine : « On peut dire pain au chocolat et chocolatine »

Peut-on dire pain au chocolat ?

Bien sûr que l’on peut le dire. Je suis normand d’origine, je disais pain au chocolat avant de dire chocolatine. Après, je préfère dire chocolatine maintenant, ça représente mon sud-ouest.

Comment êtes-vous devenu champion du monde de la chocolatine en 2019 ?

On devait présenter 12 chocolatines traditionnelles et 12 revisitées. En gros, qui sortent de l’ordinaire. La particularité, c’est qu’on devait tout faire à la main. C’était un gros défi, normalement on a une machine, le laminoir, c’est beaucoup plus simple. Malgré cette contrainte, je ne me suis pas démonté, j’ai proposé une chocolatine avec un crémeux à la noix de coco et une pointe de malibu. À l’intérieur, une barre de chocolat mi-cuite. À la sortie du four je l’ai caramélisé à la fève tonka. Elle était zébrée au final. Elle a conquis le jury.

Ça a été un tremplin pour vos deux commerces ?

J’ai connu un succès, c’est certain. Ça a pris une ampleur incroyable, je n’y croyais absolument pas au départ. Des personnes venaient et viennent de différents endroits pour goûter mes viennoiseries. C’est un plaisir de proposé des chocolatines que les gens apprécient.

Ce titre vous a-t-il donné envie de créer de nouvelles chocolatines ?

J’ai envie de la décliner, il n’existe pas de limite. On peut faire des chocolatines à tout. Dans mes magasins, je propose des chocolatines selon les saisons. Par exemple, pour L’Épiphanie, j’ai proposé une chocolatine avec de la crème d’amande. C’est une chocolatine frangipane.

En tant que champion du monde, on a envie de défendre certaines choses ?

Je suis porteur d’un message : je veux pointer du doigt le fait que nous ne sommes que 20 % à faire nos viennoiseries de façon artisanale. Je trouve que cet art se perd et c’est dommage. On veut redonner l’envie, on voit des apprentis déterminés et ça donne le sourire, c’est une belle relève. Il faut redorer le blason, retourner aux bases.

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Pain au chocolat ou Chocolatine, c’est toujours partagé en Occitanie

Selon un sondage de la Fédération des entreprises de boulangerie, la région Occitanie est toujours partagée entre l’appellation pain au chocolat et chocolatine.

La victoire revient d’une courte avance au pain au chocolat avec 53% contre 47% en faveur de la chocolatine. C’est la région la plus partagée de France selon ce sondage de l’Ifop réalisé pour la FEB sur un échantillon 1 009 personnes.

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À Aurillac (Cantal), des boulangers ont peut-être la solution pour mettre d’accord partisans du pain au chocolat et de la chocolatine

Pain au chocolat ? Chocolatine ? Selon qu’on la savoure dans le Sud-ouest ou ailleurs, la viennoiserie fait souvent débat : pas tant pour sa composition et son intérêt nutritionnel que pour son petit nom. À Aurillac, deux boulangeries – au moins – s’en amusent et proposent une version revisitée du « pain au chocolat ». Les puristes de la viennoiserie à la pâte feuilletée au beurre s’arracheront peut-être les cheveux, mais les gourmands y trouveront sans doute leur compte !

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