Pain au chocolat, chocolatine… et d’autres ! Embarquez pour un rapide tour de France des noms les plus inattendus de cette viennoiserie culte.
La richesse linguistique du français est bien connue, et pas qu’à l’échelle nationale. Vous êtes plutôt pichet, carafe, cruche, pot d’eau, ou broc ? Étendoir ou tancarville ? Mais surtout : pain au chocolat, ou chocolatine ?
Derrière cette délicieuse viennoiserie, le débat linguistique fait rage et enflamme les réseaux sociaux. Sur ce point, la France semble divisée en deux camps bien distincts. Mais selon France 3, au-delà de ce clivage, quelques coins de l’Hexagone semblent sortir du lot !
La guerre des viennoiseries
À l’origine de cette exploration boulangère, on trouve Mathieu Avanzi, linguiste et fin connaisseur des français régionaux. Grâce à un sondage auprès de milliers de Français, il a pu cartographier les usages linguistiques autour de cette célèbre viennoiserie dans son ouvrage Atlas du Français de nos Régions.
Et ce qu’il en ressort, c’est que la bataille « pain au chocolat » vs. « chocolatine » n’est pas aussi binaire qu’on pourrait le croire. L’expression « chocolatine », longtemps cantonnée au Sud-Ouest — de La Rochelle à Carcassonne, en passant par Toulouse, Bordeaux ou encore Bayonne — a gagné en visibilité grâce à une série d’événements plus ou moins sérieux.
Entre la plaisanterie du Gorafi sur une boulangère toulousaine armée, les lycéens de Montauban écrivant à l’Élysée pour faire entrer « chocolatine » dans le dictionnaire, et la proposition de rebaptiser l’Occitanie en « Chocolatinie », le mot a fait du chemin, pour finalement devenir une vraie star !
Comment appelle-t-on ça ailleurs ?
Mais saviez-vous qu’on pourrait ajouter d’autres noms à cette amusante guerre linguistique ? Eh oui ! Toute la Gaulle n’est pas conquise par le grand conflit pain au chocolat vs. chocolatine… Deux régions d’irréductibles gaulois résistent encore et toujours à ces appellations.
Dans certaines parties des Hauts-de-France et du Grand Est, il vous faudra commander un « petit pain au chocolat » si vous souhaitez obtenir votre goûter préféré.
Plus étonnant encore : dans la partie orientale de la région Grand Est, certaines boulangeries vous serviront un « croissant au chocolat » ! De quoi créer un quiproquo culinaire entre amateurs de viennoiseries.
Enfin, cap sur les Ardennes (Grand-Est), où les habitants, à la manière de nos voisins belges, utilisent le terme de « couque au chocolat ». C’est cette appellation qu’il vous faudra utiliser si vous partez faire un tour en Belgique francophone !
Une diversité linguistique à croquer
Finalement, qu’on dise pain au chocolat, chocolatine, petit pain, croissant ou couque, une chose est sûre : le goût, lui, ne change pas. Cette petite douceur feuilletée continue de faire l’unanimité dans les palais… même si elle divise sur la langue !
Et vous, de quel camp faites-vous partie ?
Source : https://www.marmiton.org/